
Mémoires d'un escargot
La vie de Grace Pudel, petite fille solitaire, collectionneuse d’escargots et passionnée de lecture, a volé en éclats le jour de la mort de son père. Dans une famille d’accueil indifférente, séparée de son frère jumeau dont elle attend désespérément les lettres, malmenée par ses camarades, elle s’enfonce dans le désespoir...
Mémoires d’un escargot, c’est le deuxième long-métrage d’animation d’Adam Elliot. Mémoires d’un escargot, c’est la deuxième merveille d’animation en stop motion d’Adam Elliot.
Mémoires d’un escargot, ce sont des personnages en volume modelés à hauteur d’homme, aussi bien dans toutes ses qualités que ses imperfections. Des personnages en argile modelés à l’échelle de la vie, aussi bien dans toute sa beauté intérieure que sa fragilité. Des personnages en pâte à modeler, à l’hauteur d’enfant dans toute son innocence.
Car Mémoires d’un escargot, c’est un regard sans concession sur la société, les relations humaines, la santé mentale, nos tourments et nos pensées les plus sombres. Le seul et même regard de deux âmes qui ne font qu’une. Deux âmes qui grandissent en traversant malgré-elles les épreuves les plus impitoyables et injustes de la vie. Celles qui nous séparent. Nous éloignent. Nous privent d’innocence. Nous privent de l’enfance. Celles qui nous vulnérabilisent. Nous manipulent. Nous déterminent. Nous consument. Nous abiment. Nous déshumanisent. Celles qui nous blessent, nous brisent, nous cicatrisent et nous marquent à jamais. Celles qui remettent en question notre propre existence, notre raison de vivre.
Mais Mémoires d’un escargot, c’est aussi le chemin vers la résilience humaine. Comprendre comment les épreuves les plus douloureuses de la vie détruisent l’espoir et l’estime de soi, mais aussi comment, paradoxalement, elles peuvent déclencher la quête de sens qui mène vers une forme de rédemption ou de compréhension de soi. Comprendre que chaque petit plaisir de la vie est inestimable. Comprendre que chaque main tendue est précieuse et qu’elle peut changer toute une vie. Comprendre que la famille ne se définit pas seulement par les liens de sang ou par la conformité sociale, mais par la solidarité et l’amour inconditionnels. Comprendre que la distance n’éloigne pas toujours. Parfois elle renforce les liens. Parfois, elle rapproche. Parfois, elle nous fait réaliser la belle personne que l’on est. Parfois, elle nous fait réaliser que la vie n’est pas une cause perdue et à quel point elle vaut la peine d’être vécue.
Mémoires d’un escargot, c’est apprendre à réconcilier son passé et son présent. Apprendre à vivre avec nos fardeaux sur le dos tout en continuant d’avancer. C’est une invitation à sortir de sa coquille et à s’accepter avec toutes les singularités qui font de chaque personne un être unique. A la fois poignant, bouleversant, drôle, tendre et touchant, Mémoires d’un escargot est ode à tous ceux qui ne rentrent pas dans la norme. Un hymne à l’être humain. À la vie.
- Camille, bénévole et Agente du Vox (groupe de 15 à 25 ans)