Le saut du renard
Le Saut du renard. Un conte, une histoire vraie, une légende ? Ou juste un rêve ?
« Lorsqu’une rivière coule entre deux êtres, les ponts sont leur dernière façon d’aimer. Adieu ! » Ainsi s’achève la lettre de rupture adressée à sa fiancée par un jeune baron romantique, lorsqu’en juin 1944 les deux premiers ponts de Mayenne furent détruits. Elle habitait de l’autre côté de la rivière, ils étaient condamnés à ne plus se revoir ! Mais quelque semaines plus tard, un soldat américain, James Mack Racken, donnait sa vie pour sauver le dernier pont de la ville. Le baron déchira sa lettre, les fiancés purent se rejoindre, ils se marièrent et ils eurent un enfant, Urbain.
Le film s’ouvre quarante ans après, le jour de la commémoration de James Mac Racken. Un homme étrange arrive dans la ville. Pour y faire quoi ? Hanté par le sacrifice de ce soldat américain, auquel il doit d’être né, Urbain s’imagine, l’histoire se répétant, que l’Étranger est venu pour faire sauter les ponts, briser son amour avec La Fille de l’écluse et enlever la Belle. Cet homme est dangereux ! Va-t-elle le suivre ? Va-t-il finir lui-même comme le renard de la légende qui, acculé par les chasseurs, a préféré se précipiter dans la rivière, du haut de la falaise qui porte aujourd’hui son nom ?
A moins que cette histoire insolite ne soit qu’un rêve, un rêve dont on ne connaît pas vraiment le rêveur, un rêve partagé par les différents personnages, Urbain, le Baron, La Fille de l’écluse, Armand, l’Étranger lui-même, tous étrangement habités par cette histoire de ponts ? Un rêve qui serait l’accomplissement d’un souhait :
Que James Mac Racken ce jeune soldat venu d’ailleurs, ne soit pas mort pour rien, puisque la ville entière lui doit de n’avoir jamais été coupée en deux par la rivière, et les amoureux de pouvoir continuer à s’aimer.